La Coordination rurale regrette, dans un communiqué diffusé mercredi, les conclusions du comité de pilotage national en charge de la sharka qui s'est tenu le 10 décembre 2012.
« Le comité de pilotage a décidé de maintenir le rythme d'arrachage actuel, ce qui va entraîner la disparition de nombreux producteurs. La production française de pêches décroît chaque année des suites de la lutte contre la sharka. Il est temps que les responsables agricoles comme administratifs ouvrent les yeux et reconnaissent que la lutte contre la sharka ne sert plus à rien », estime le syndicat, qui propose :
- La sortie de la maladie de quarantaine (le virus est désormais présent sur les végétaux sauvages) et une différenciation de la lutte selon les souches du virus ;
- La modification du seuil d'arrachage à 15 % de contamination ;
- Des assouplissements des conditions pour les petits producteurs, afin de ne pas détruire leur outil de commercialisation ;
- La mise en place d'une évaluation économique nationale de la filière pêche, faisant suite aux dégâts de la sharka.
Sur ce dernier point, le ministère de l'Agriculture devrait prochainement missionner le Conseil général de l'alimentation, de l'agriculture et des espaces ruraux (CGAER).
En 2013, un colloque scientifique devrait également être organisé, notamment avec l'Inra, afin de partager les avancées de la recherche sur la sharka.