Les 51 pays africains présents à Nice à l'occasion du 25e sommet Afrique-France le mardi 1er juin se sont engagés dans leur déclaration finale à créer un fonds d'investissement qui doit atteindre au final 300 millions de dollars pour promouvoir l'agriculture et la sécurité alimentaire en Afrique, sur une initiative française.
Même si « les chefs d'Etat et de gouvernement ont souligné la priorité qui doit être accordée à la sécurité alimentaire sur le continent africain », ce dossier reste un des grands oubliés de ce rendez-vous franco-africain. Il n'est évoqué que brièvement au 20e paragraphe (sur 25), alors que la France en avait pourtant déjà fait « l’une de ses priorités, après les émeutes de la faim du printemps de 2008 », rappelait le journal Le JDD sur sont site internet mardi.
Lors du sommet, la France a annoncé la constitution d'un fonds d'investisseurs, le Fonds pour l'agriculture africaine, destiné à soutenir le développement des projets agricoles en Afrique et la distribution des denrées alimentaires. Ce fonds mobilisera, dans un premier temps, une enveloppe de 120 millions de dollars et pourra atteindre à terme 300 millions de dollars.
Selon Lejdd.fr, ce fonds devrait comporter 135 millions de dollars dès le mois de juillet.
Certaines banques régionales africaines de développement, comme celles d'Afrique du Sud, devrait apporter l'essentiel des contributions, et des groupements de producteurs français devraient également y participer selon Lejdd.fr.
Les pays africains et la France ont « appelé à une exploitation durable des ressources halieutiques, vivrières et agricoles africaines. Ils ont convenu de travailler conjointement, dans le cadre de la présidence française du G8/G20 et au-delà, à un mécanisme visant à lutter contre la volatilité du cours des matières premières agricoles et à renforcer la sécurité alimentaire ».