Après une visite de plus de deux heures dans une ambiance détendue dans les allées du Sommet de l'élevage à Cournon (Puy-de Dôme), le 4 octobre 2012, le ministre de l'Agriculture a « plutôt rassuré les éleveurs » par un discours à tonalité économique, souligne un responsable syndical du Massif central.
Stéphane Le Foll a rappelé sa volonté de maintenir l'élevage en France, pays de la « diversité ». « Je ne veux pas que la France devienne spécialisée en céréales », a-t-il affirmé, soulignant la nécessité de préserver les exploitations de polyculture-élevage dans le cadre de la convergence des aides.
Le ministre avait envoyé la veille une lettre au commissaire européen à l'Agriculture pour lui proposer des discussions sur des mécanismes européens permettant de gérer la stabilité des marchés, en particulier dans le secteur laitier.
Au-delà du discours rassurant, pas d'annonces d'envergure. Il a néanmoins précisé que les nouveaux outils fiscaux DPI-DPA comporteraient « des mesures spécifiques pour l'élevage, en particulier sur le stockage et les achats de fourrages ». Il a aussi évoqué que des dispositifs pour le « porc de montagne » se mettraient en place.
Stéphane Le Foll a également évoqué les problèmes spécifiques de la filière laitière. Sur la contractualisation, des groupes de travail vont travailler à l'amélioration du système :
- éclaircir les modalités de fixation du prix du lait en intégrant les coûts de production des éleveurs,
- revoir la clause de sauvegarde des contrats,
- remplacer la TFA (dont il confirme de fait la disparition) par un autre dispositif de contrôle des volumes,
- réfléchir à l'articulation entre organisations professionnelles et bassins laitiers,
- maintenir le lait sur tout le territoire à la fin des quotas...