Pierre Chevalier, le président de la Fédération nationale bovine (FNB), et ses homologues espagnol, italien et irlandais ont signé jeudi au Sommet de l'élevage, et sous la présidence d'Interbev, un manifeste dans lequel ils présentent une position commune pour la prochaine Pac.
Les principaux points abordés sont le maintien du budget, la progression des prix à la production, les capacités d'orientation des aides vers l'élevage, et la compétitivité des exploitations. Le manifeste a été signé en présence d'un représentant de la Commission européenne et de Michel Dantin, député européen.
« L'élevage est le grand oublié de la Pac », soutient Pierre Chevalier. Les signataires du manifeste estiment que le monde de l'élevage subit trop de contraintes (environnement, bien-être...), alors que les revenus des producteurs dégringolent régulièrement. Chaque pays s'inquiète de certaines propositions qui viendraient, selon eux, alourdir les contraintes administratives déjà imposées par l'Europe, comme par exemple, le maintien des prairies permanentes.
« Demandez aux citoyens européens s'ils souhaitent plus de nourriture ou des espaces verts », ironise Fabian Barbisan, venu signer pour l'Italie. « Où sont passés les objectifs du traité de Lisbonne ? complète Javier Lopez, de l'Espagne. Je n'ai pas le sentiment que la nouvelle Pac vise la hausse de la production et la sécurité alimentaire. » Quant à John Bryan, l'Irlandais, il demande à ce qu'il n'y ait pas moins de 10 % d'aides couplées.