Bien que 39 % des exploitants perçoivent la situation économique de leur exploitation comme étant mauvaise, le bilan de l'été et les prévisions pour l'hiver traduisent une stabilisation des finances pour une large majorité d'exploitants, selon un sondage réalisé par Ipsos pour la FNSEA.
Selon l'institut de sondage, « nous ne sommes plus dans la profonde crise économique, qui entraînait saison après saison des résultats et des perspectives toujours plus catastrophiques, mais dans une situation, certes fragile et moribonde, qui se maintient, sans nouvelle rechute ».
Si 63 % des exploitants déclaraient une nouvelle dégradation de leurs finances au cours du printemps, ce taux se réduisait ainsi à 33 % cet été. Les employeurs sont les plus optimistes, notamment maraîchers et horticulteurs. Seuls les éleveurs de bovins, ovins et caprins demeurent largement pessimistes et inquiets.
Les embauches réalisées au cours de cet été sont plus ou moins comparables à celles de l'été dernier, à la nuance près que trois filières semblent avoir freiné leur recrutement : arboriculteurs, éleveurs de porcs et volailles et éleveurs laitiers. Pour l'arboriculture et les éleveurs laitiers, cela s'apparente aux conséquences de la crise des derniers mois. En plus de la fragilité de la filière porcine, les employeurs bretons ne semblent pas s'être vraiment remis de la crise laitière en étant ainsi près de 20 % à avoir l'intention de supprimer au moins un poste en CDI.
La confiance envers le gouvernement est stable, même si le climat reste mauvais avec près de 80 % de défiance.
Ce sondage a été mené par Ipsos à la demande de la FNSEA auprès de 1.501 exploitants agricoles, représentatifs des exploitations agricoles professionnelles françaises, du 21 au 27 octobre 2010.