Si les températures nocturnes fraîchissent, ce peut être l'opportunité d'une première, voire d'une seconde ventilation de refroidissement des grains stockés à la ferme. Cette technique demeure la plus sûre pour contrer le développement des moisissures et des insectes. Toute présence d'insectes vivants rend le lot non commercialisable.
Les exigences de température pour le développement du charançon sont comprises entre 12 et 35°C et entre 21 et 38°C pour le silvain. D'une durée de vie de six mois, la population peut être multipliée en un seul mois par vingt pour le charançon et cinquante pour le silvain.
Face à cette menace, la première réponse consiste à contrôler régulièrement les températures au moyen de sondes. L'efficacité de la ventilation est optimale lorsque la différence entre la température du grain et celle de l'air ambiant atteint de 5 à 7°C et ce, quelle que soit l'humidité relative de l'air ambiant. Une trop grande différence entraînerait de la condensation.
L'absence de thermostat oblige l'agriculteur à choisir le moment de départ et d'arrêt du ventilateur. Un arrêt trop tardif peut entraîner un réchauffement du grain et l'opération est à recommencer. C'est pourquoi l'automatisation via la pose de thermostats est toujours préférable.
A cette saison et si le grain a déjà été refroidi à la moisson, il est possible d'abaisser la température vers 12°C, seuil acceptable pour une conservation de quelques mois. Pour un stockage plus long ou dans le cas de grain récolté en 2009, une troisième ventilation sera nécessaire pour abaisser la température vers 5°C.