«La Commission est en train de mettre en danger les fruits des efforts consentis par le secteur de la betterave et du sucre en étant incohérente dans sa gestion de l'organisation commune de marché du sucre et en ne respectant pas l'esprit et les engagements de la réforme», s'inquiètent les producteurs européens de betteraves (Cibe) et les fabricants de sucre européens (CEFS), dans un communiqué.
«Pour le maintien d'un secteur sucrier compétitif et durable», les deux organisations demandent à la Commission de mettre en place des restitutions aux exportations, d'être prudente dans la gestion des importations, de ne concéder aucun contingent d'importation additionnel, de contrôler efficacement les quantités importées des pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique) non PMA (pays les moins avancés) et de revoir le financement et l'utilisation du fonds de restructuration sucrier.
La Cibe et le CEFS rappellent que l'abandon de 5,8 millions de tonnes de quota a conduit à la fermeture de 80 sucreries en Europe, à la perte de 25.000 emplois directs, à l'arrêt de la culture pour 140.000 planteurs et à une baisse de 700.000 hectares des surfaces betteravières.
L'Union européenne est ainsi passée de la position de deuxième plus gros exportateur net mondial de sucre à celle de deuxième importateur net.