Alors que le nouveau plan européen de restructuration de la production sucrière devrait être voté la semaine prochaine par les ministres de l'Agriculture des Vingt-Sept, la Confédération générale des planteurs de betteraves (CGB) a souligné, vendredi dans un communiqué, que des mesures pour contrôler les importations sont «indispensables».
«A défaut d’un contrôle efficace des importations, cette réforme serait vaine et conduirait demain à une probable réduction supplémentaire de la production de sucre de l’Union européenne, ce qui est inacceptable», a déclaré le président de la CGB, Dominique Ducroquet.
La nouvelle réforme «qui a pour objectif de diminuer la production européenne de sucre, ne se fera pas sans dommages pour la France betteravière. Elle est la conséquence de la décision délibérée des ministres de l’Union européenne de rendre l’Europe, jusque-là excédentaire, déficitaire en sucre, du fait de l’ouverture débridée aux importations», rappelle le syndicat.
«Il est donc indispensable qu’un volet externe concernant le contrôle des importations soit arrêté concomitamment à la réforme en cours», estime la CGB.
«Des mesures immédiates de renégociation avec les PMA (pays les moins avancés) et pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique) doivent être engagées dans le sens de la restauration de la préférence communautaire», ajoute-t-elle.