Les « 1ers rendez-vous de l'agriculture connectée » se déroulaient ce vendredi 16 octobre à Angers. Initiés sous l'impulsion de l'Ecole Supérieure d'Agriculture (ESA), les tables rondes et ateliers techniques affichaient complet.
L'évènement mêlant universitaires, sociétés de prestation de services, étudiants et agriculteurs a abordé essentiellement les thèmes de production, de gestion et de valorisation des données. Plus concrets, les ateliers ont permis d'explorer les innovations récentes dans le domaine des capteurs, par exemple, avec CEA Tech ou des réseaux basse consommation et longue portée comme avec Lora. Des start-up comme Airinov, Naïo technologies ou encore Weenat présentaient aussi leurs technologies développées respectivement pour le drone, la robotique et les capteurs.
Des questionnements récurrents
Les présentations et débats n'ont pas manqué de faire réagir. Les questions et remarques ont notamment concerné le double discours d'entreprises assurant aux agriculteurs leur propriété sur les données qu'ils produisent alors qu'ils les échangent avec divers établissements, pour le moment publics. La perte de la maîtrise de son exploitation au profit d'outils high tech et des big data a aussi été une crainte exprimée.
Entre économie locale et compétitivité des exploitations agricoles
S'il a été rappelé le besoin d'analyse des processus de long terme pour comprendre les ressorts de la compétitivité des exploitations agricoles, la métropole et la ville d'Angers ont aussi placé l'évènement du jour au centre de la stratégie de développement régionale. Car Angers compte désormais, en plus du pôle de compétitivité Vegepolys, la Cité des objets connectés, le campus du végétal et le label French tech. A croire que la « smart agriculture » devra tant profiter aux agriculteurs qu'à l'économie régionale et nationale.