Une évaluation des dégâts causés à l'agriculture par la tempête qui a touché le Sud-Ouest le 24 janvier 2009 est attendue pour le 15 février 2009, a indiqué le ministère de l'Agriculture, dans un communiqué.
Selon les premières constatations, les productions qui ont subi les dommages les plus importantes sont les cultures pérennes, les cultures légumières de plein champ, les cultures sous serres et les élevages avicoles.
Michel Barnier s'était rendu à Bordeaux le 25 janvier 2009, aux côtés du président de la République, et a «immédiatement demandé aux directeurs régionaux de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt de lui faire parvenir un état des lieux précis des dommages subis par les exploitations agricoles des régions Aquitaine, Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon», explique le ministère.
«Cet état des lieux est en cours. Il dressera notamment la liste des productions ainsi que des zones géographiques touchées, et comportera une estimation du montant des dommages constatés», précise-t-il.
Ces éléments «permettront de définir les outils de la solidarité nationale les plus adaptés aux situations rencontrées, en particulier pour ce qui concerne la mobilisation des calamités agricoles», ajoute le communiqué.
Les éleveurs de volailles landais auraient ainsi enregistré pour "35 millions d'euros" de dégâts, estime Eric Lafuente, directeur de la chambre d'agriculture.
La chambre d’agriculture des Landes a déjà estimé les pertes de l'agriculture du département à plusieurs dizaines de millions d'euros «Plus de 400.000» poulets et palmipèdes ont été décimés et «de 15 à 20%» des bâtiments réservés à ces élevages sont hors d'usage, a ainsi expliqué le directeur de la chambre.
Outre les destructions, les agriculteurs ont aussi pâti de l'absence d'électricité ou d'eau.
Le massif forestier paie le prix fort. Les toutes premières estimations font état de 300.000 ha touchés, principalement dans les Landes, sur 1 million d'hectares de forêt.
«C'est un vrai désastre, économiquement, socialement et écologiquement», estime Christian Pinaudeau, secrétaire général du syndicat des sylviculteurs du Sud-Ouest. «Il y a certainement plus de m3 de bois à terre qu'en 1999», ajoute-t-il.
«Nous sommes repartis pour 20 ans de boulot et encore, à condition que l'Etat indemnise» les forestiers, exclus du régime sur les catastrophes naturelles et dont 90% ne sont pas assurés, ajoute-t-il, craignant que certains renoncent même à replanter leurs parcelles de pins maritimes.
Visionnez le témoignage de Jean-Paul et Christine Grocq, éleveurs à Saint-Geours-de-Marenne (Landes) et celui de Jean-Marie Lafargue, éleveurs de bovins , ainsi que l'interview de Jean-Marc Toulouzette, technicien chez Palmipro Sud-Ouest, qui nous livre quelques conseils et astuces sur la manière de soigner les canards contre le stress en rubrique "VIDÉOS/AUDIO FA.fr", sous-rubrique "Actualités/Evénements ". |