La fin d'hiver sèche a favorisé le ressuyage des terres à tournesol, condition nécessaire à une reprise sans compaction. Dans la plupart des parcelles, un seul passage d'outil à dents, type canadien, devrait suffire à réaliser le lit de semence.
Toutefois, en présence de repousses de céréales ou d'autres adventices, il peut être nécessaire d'appliquer un désherbant total, à base de glyphosate, avant de travailler le sol.
L'objectif de la reprise est de permettre au tournesol un enracinement continu sur les vingt premiers centimètres. Grâce à son pivot bien développé, la plante peut aller chercher en profondeur la majeure partie de l'azote dont elle a besoin ainsi que l'eau.
Dès que la température du sol atteint 8°C à 5 cm de profondeur, le semis peut débuter avec pour objectif une levée rapide et homogène qui limite les attaques de ravageurs et de gibier. Pour ce dernier, les effaroucheurs retrouvent une seconde jeunesse mais avec une efficacité parfois limitée dans le temps.
Un démarrage précoce, c'est aussi la garantie de récolter tôt en esquivant les périodes de mauvais temps à la récolte. Dans la mesure du possible, le semis doit se dérouler à vitesse limitée (4 à 5 km/h) afin de placer les graines à profondeur constante, 2 à 3 cm en sol frais, 4 à 5 cm en sol sec en surface. Une vérification complète des éléments semeurs est bien-sûr un préalable, de même qu'un gonflage correspondant aux prescriptions du constructeur.
La densité de semis varie de 65.000 à 70.000 graines par hectare en bonnes terres, avec un écartement de 60 cm, à 55.000-60.000 graines/ha en petites terres.
Quel que soit le contexte, ces densités sont suffisantes et permettent d'optimiser la marge en tenant compte du coût du poste semences.