L'ambroisie sort de terre entre le 15 avril et début mai, «et plus tôt on pourra intervenir, mieux ce sera» rappelle Dany Chauviré, animateur à la FDGdon (Fédération départementale des groupement de défense contre les organismes nuisibles) du Maine et Loire.
L'été dernier, cette plante annuelle a été identifiée à l'est du département, sur la commune de Brain sur l'Authion. Au total, 5 ha de blé, maïs et tournesol étaient contaminés.
«On a également trouvé du pollen d'ambroisie sur les capteurs installés sur le toit de la mairie de Cholet (au sud ouest du département) sans toutefois, précise Dany Chauviré, que la plante ait été repérée sur cette zone».
Très allergisante, l'ambroisie présente plus un risque de santé publique qu'un risque agronomique. «Avec toutefois le cas particulier des producteurs de semences pour qui il y a toujours un risque de déclassement des lots».
En fleur à partir de juin et en juillet, l'ambroisie affectionne les terrains nus. On ne la trouvera donc pas sur un talus ou dans une prairie mais plutôt dans un champ ou sur un terrain dont la terre a été brassée.
De la même famille que le tournesol, sa morphologie diffère selon les zones: sur un terrain nu, la plante ne sera pas haute, dans un champ de tournesol ou de maïs, elle suivra leur développement. Sa feuille est très découpée ; un peu comme celle d'une tomate. Sa fleur ressemble beaucoup à celle de l'armoise. Quant à sa graine, elle est très dure et ne meurt qu'avec les premières gelées. «La graine d'ambroisie supporte bien l'écrasement sous une botte ou un pneu de tracteur par exemple» précise Dany Chauviré.
A la veille de voir l'ambroisie éventuellement ressurgir, la FDGdon appelle chaque agriculteur à la vigilance. Depuis l'été dernier, un important travail d'information a été réalisé auprès des agriculteurs et des mairies. Toutes ont reçu une plaquette descriptive de la plante.
D'ici la mi avril, la FDGdon fera de nouveau une information auprès des agriculteurs. Elles s'est par ailleurs rapprochée de ses homologues ligériennes pour créer un réseau de surveillance régional.
L'ambroisie avait également été identifiée l'an dernier en Loire-Atlantique (dans la région de Donges et de Montoir) ainsi que dans la Sarthe.