Ce sont les dossiers de la contractualisation et de la gestion de la collecte qui mardi, ont animé les débats de la première fin de journée de l’assemblée générale de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) au Mans. Le syndicat présentait le premier rapport d’étape de son projet FNPL 2015 sur la place des producteurs dans le paysage laitier à venir.
«Je suis persuadé que nous sommes entrés dans un monde laitier nouveau, a insisté Henri Brichart, le président de la FNPL. Depuis la réforme de la Pac en 2003, nous sommes sortis du système où les marchés étaient régulés par la puissance publique. Comment s’en sortir? Il ne faut pas se voiler la face, et remettre sur la table les bases de notre syndicalisme».
2015 n’est pas l’échéance pour la mise en pratique de ce projet, mais une référence à la fin programmée par la Commission européenne des quotas laitiers. Car avec la fin des quotas, le syndicalisme majoritaire cherche un moyen de continuer à peser dans les discussions entre producteurs et industriels.
La voie explorée est celle du regroupement de l’offre et du renforcement des producteurs dans sa gestion. «Les quotas ne peuvent plus être le fil conducteur de la gestion des volumes, a insisté Thierry Roquefeuille, le secrétaire général du syndicat. La gestion collective des volumes ne sera possible que s’il y a un engagement fort des producteurs dans l’organisation économique». Et le syndicat a bien conscience que si les producteurs sont seuls face aux transformateurs pour contractualiser, c’est la porte ouverte à l’intégration.