Dans un communiqué paru jeudi, la Confédération paysanne dénonce l'attitude de BASF qui s'est étonné mardi de la communication et de l'interprétation faites autour une étude du CNRS et de l'Inra portant sur le traitement de semences fipronil.
Cette étude, parue le 7 juillet 2011, concluait notamment sur le fait que l'infection par le parasite Nosema ceranae, « entraîne une forte mortalité des abeilles lorsque celles-ci sont exposées à de faibles doses d'insecticides ».
Toutefois selon BASF, cette étude montre que le fipronil administré seul aux abeilles n'entraîne pas de mortalité d'abeilles, et que Nosema ceranae provoque à lui seul une mortalité de près de 50 %, « alors que cette cause majeure de mortalité des abeilles a été négligée pendant trop longtemps ».
BASF s'étonne aussi que cette étude se soit penchée sur le fipronil, « une molécule qui n'est plus disponible, ni utilisée par les agriculteurs en France depuis 2004 ».
Mais la Confédération paysanne estime que « BASF nie la vérité ». « Cela fait quinze ans que les apiculteurs constatent que les ruches contaminées par les résidus de pesticides fipronil ou imidaclopride sont plus sensibles aux maladies. Cela fait quinze ans que l'industrie chimique et l'Administration nous disent “ce que vous voyez n'existe pas” », observe le syndicat agricole.