Dans sa lettre « AGPM-infos » parue vendredi, l'Association générale des producteurs de maïs indique que 220 chrysomèles ont été piégées au 20 juillet dans trois Régions françaises (Alsace, Rhône-Alpes et Bourgogne), soit une multiplication par dix, à la même période, par rapport aux deux campagnes précédentes.
La précocité du maïs, conjuguée à un nombre plus important de pièges et à une météorologie propice aux insectes expliquerait le phénomène.
« Ce n'est plus du développement, c'est de l'explosion », écrit l'AGPM. « La chrysomèle est là, présente, installée, bien installée même, et ne demande qu'à découvrir d'autres régions. Il faudra donc vivre avec elle, que cela plaise ou non. »
Le syndicat estime que « si la rotation fait partie de la panoplie technique, il est d'autres outils incontournables qui imposent un “stop” aux atermoiements, hésitations, non-décisions et un engagement sans état d'âme : traitements de semences, microgranulés, variétés OGM... comme le font, et sans modération, les maïsiculteurs américains. L'enjeu est de taille car c'est du futur de filières majeures et stratégiques dont il s'agit : maïs grain, maïs fourrage, maïs semence, maïs doux ».