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Tuberculose bovine/Prophylaxie

Manque de références scientifiques en Côte-d'Or

Publié le jeudi 03 mars 2011 - 15h17

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Depuis la découverte d'un cas de tuberculose bovine dans un abattoir en 2002, la Côte-d'Or fait l'objet d'une surveillance et d'une prophylaxie en élevage. L'an dernier, 45 foyers ont été détectés dans le cadre du nouveau plan de lutte renforcée soutenu par l'Etat.

 

En 2008, un groupe de travail a été créé avec la DDPP (direction départementale de la protection des populations), le GDS, la chambre d'agriculture et les éleveurs.

 

Il est à l'origine de propositions concrètes comme l'abattage partiel, des aides au surcroît de travail sous forme de journées de remplacement et des mesures supplémentaires de régulation de la faune sauvage dans la zone.

 

Cette année, sur près de 60 % des élevages du département dépistés, entre 15 et 40 % des bêtes de quatorze cheptels ont été trouvés contaminés. Six élevages sont touchés pour la seconde fois. « Il y a un problème d'environnement qui n'est pas encore maîtrisé », déplore Arnaud Petit, naisseur-engraisseur à Seigny, touché pour la deuxième fois. Une bête de son nouveau troupeau, reconstitué depuis un abattage total en 2008, a été détectée positive le 15 février.

 

La visite des experts scientifiques, dépêchés par Paris, au chevet de son élevage a déçu. Depuis cinquante ans, la France est reconnue indemne de tuberculose. Les recherches ont été arrêtées. Du coup, les données scientifiques qui permettraient de combattre cette maladie font défaut. La vaccination n'existe pas.

 

« Nous ne sommes pas sûrs de l'efficacité du produit de désinfection des bâtiments. Nous ne savons pas si les vides sanitaires sont assez longs ou comment la maladie se transmet. De tous les animaux abattus sur lesquels ont été retrouvés des lésions en abattoir, aucun ne présentait de symptôme en ferme. Nous sommes face à beaucoup d'inconnues en matière de contamination et pas assez armés au niveau des moyens de lutte », souligne Arnaud Petit.

 

En attendant, la situation reste difficile à gérer. L'abattage partiel, qui représente un gros progrès, est soumis à un protocole de contrôles très lourd. Dès qu'une bête est détectée positive dans un élevage, l'exploitation ne peut plus vendre d'animaux pendant six semaines.

 

« La tuberculose pénalise le commerce de la génétique et du maigre », déplore Martial Gros, éleveur à Flavigny-sur-Ozerain. Pour de nombreux élevages, la lutte contre la tuberculose est trop lente.

 

 

Pour une prophylaxie cohérente

« Je ne sais pas encore si je vais faire un abattage partiel ou total. Je souhaite mettre en œuvre des mesures de prophylaxie cohérentes », s'interroge Arnaud Petit. « Nous mettons un pansement sur une plaie énorme », estime Martial Gros. L'an dernier, la tuberculose a coûté 13,5 millions d'euros dans la Côte-d'Or. Les conséquences indirectes, non chiffrées, sont aussi très importantes. Le département exporte beaucoup de broutards et constitue un réservoir génétique apprécié par les éleveurs français et étrangers.

 

C.H. P.


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