Le nouveau président de la République, François Hollande, s'est juré d'en finir avec la TVA sociale mise en place in extremis par son prédécesseur (le décret d'application a été publié au Journal officiel du 6 mai 2012), au grand dam de la FNSEA.
« Nous prenons acte de sa position. Reconnaissons-lui le droit de trouver des défauts à cette nouvelle source de financement », a indiqué Claude Cochonneau, vice-président de la FNSEA et président de la commission de l'emploi du syndicat, dans un éditorial syndical (1).
Pour ce dernier, « il est urgent de changer de mode de financement » de la protection sociale, mais « aucune des autres pistes de réforme évoquées » ne rassemble les atouts de la TVA emploi portée par le syndicat majoritaire (« réduction du coût du travail », maintien d'un « haut niveau de protection sociale », « amélioration de la compétitivité des entreprises », etc.).
« Nous sommes prêts, à la FNSEA, à travailler sur de nouvelles idées, à apporter notre concours et notre expérience à une nouvelle réflexion. Mais ce que nous craignons, et ce que nous refusons par-dessus tout, c'est qu'une fois de plus, on repousse toute idée de réforme, qu'une fois de plus l'immobilisme règne », prévient Claude Cochonneau. Et de conclure : « La TVA sociale n'est certainement pas la solution miracle, mais elle a le mérite de faire bouger les lignes. Pour nous, il est essentiel de poursuivre sur cette dynamique. »
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(1) Actuagri du 16 mai 2012.