Le Brésil pense que les négociations entre le Mercosur et l'Union européenne en vue d'un accord de libre échange peuvent aboutir en 2012, a déclaré jeudi le chef de la diplomatie brésilienne, Antonio Patriota.
Relancées en mai 2010 après six ans de blocage, les négociations avec le Mercosur reprendront du 2 au 6 mai au Paraguay.
« Nous continuons à négocier avec l'Europe. C'est un moment très positif pour le Mercosur, nous sommes un marché très attirant pour l'Union européenne et nous continuerons à faire des efforts » pour arriver à un accord, a dit M. Patriota à la presse, après sa conférence au Forum économique mondial pour l'Amérique latine, à Rio.
Dans le cadre de la quatrième ronde de négociations entre l'UE et le Mercosur en mars à Bruxelles les parties n'ont pas fixé de date précise pour échanger les premières offres, ce qui représente un frein au souhait initial d'arriver à un accord en 2011.
Pour Patriota « 2012 est un délai très raisonnable étant donné que le travail déjà fait est énorme » mais la relance des négociations a soulevé une forte opposition de dix pays de l'Union européenne.
Le bloc sud-américain (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay et Venezuela en phase d'adhésion), un des greniers du monde, souhaite un plus ample accès de ses produits au marché européen, mais la France en particulier craint les conséquences d'un accord commercial pour ses agriculteurs.
Un accord commercial avec les pays du Mercosur aura un impact général « négatif » sur le secteur agricole européen, en particulier sur certains secteurs et dans certaines régions particulièrement touchés, selon une étude de la Commission européenne diffusée jeudi.
L'étude conclut dans l'ensemble à une baisse du revenu agricole de l'ordre d'au moins un milliard à sept milliards d'euros selon les offres (de 0,5 % à 3,2 %), en particulier en Irlande (plus de 5 % de recul dans le pire des cas) et au Royaume-Uni (environ 5 % dans ce cas).
Dans le pire des cas, la France, première puissance européenne du secteur, enregistrerait une baisse de son revenu agricole de l'ordre de 3 %.
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dimanche 01 mai 2011 - 16h06
Il faut qu'ils aient les mêmes charges sociales, fiscales, sanitaires et environnementales que nous. En l'état actuel, la concurrence est déloyale et si nous travaillions comme eux, on nous accuserait de travailler au noir.