« Les intérêts de l'UE doivent être protégés, en particulier dans le secteur agricole » en vue d'un accord commercial avec les Etats-Unis, a indiqué mardi un communiqué du Parlement européen.
Dans une résolution non contraignante adoptée ce même jour, les députés européens souhaitent l'ouverture de négociations sur un éventuel accord commercial avec les États-Unis au début de 2013 (permier semestre), ce qu'espère également la Commission, rapporte le communiqué.
Les parlementaires « soulignent l'énorme potentiel de croissance et d'emploi des deux côtés de l'Atlantique », insistant sur la nécessité de protéger les intérêts européens dans le secteur agricole.
Le Parlement se dit en faveur d'un « marché transatlantique encore plus intégré », tout en pointant « les besoins spécifiques du secteur agricole européen, qui exporte des produits de très grande qualité vers les États-Unis, et la nécessité de s'entendre sur des indications géographiques ».
Parmi les autres préoccupations importantes du Parlement européen figurent les OGM, le bien-être des animaux, les normes en matière d'environnement et de santé, ou encore la sécurité alimentaire.
Selon les députés, le produit intérieur brut (PIB) de l'Union et des États-Unis « pourrait connaître une augmentation de 163 milliards d'euros d'ici à 2018 si la moitié des barrières non tarifaires étaient éliminées ».
« Nous souhaitons envoyer un signal politique fort en faveur de l'ouverture des négociations avec les États-Unis afin de créer un véritable marché transatlantique avec d'énormes possibilités de croissance », a déclaré le rapporteur Vital Moreira (S&D, PT), avant le vote. Il prévient qu'un accord « ne sera pas facile à conclure. Les États-Unis et l'Europe ont des intérêts divergents, par exemple en ce qui concerne l'agriculture, le transport maritime, les OGM et les animaux clonés. Mais nous pensons que ces difficultés peuvent être surmontées », rassure-t-il.