Le commissaire européen au Marché intérieur, Michel Barnier, a admis mardi que l'Europe avait été « naïve » dans les accords commerciaux négociés avec certains pays comme la Chine, et a souhaité que le rapport de l'industriel Louis Gallois sur la compétitivité (attendu le 5 novembre) ne soit pas classé sans suite.
« Oui, l'Europe a été naïve. Oui, l'Europe a joué le jeu de l'idéologie ultralibérale », a déclaré M. Barnier sur Radio classique. « Dans ce grand vent ultralibéral, on a cru que nous pouvions ouvrir toutes nos portes et toutes nos fenêtres, sans que les autres fassent la même chose », a-t-il regretté.
Le commissaire européen, ancien ministre de l'Agriculture, qui s'est dit attaché à une « économie sociale de marché compétitive », a cependant rejeté le protectionnisme comme solution. « Si nous sommes repliés derrière nos frontières nationales, nous sommes chacun et tous foutus », a-t-il affirmé.
« Il ne s'agit pas de fermer nos marchés ou de se replier. Il y a des millions d'emplois en France qui dépendent de l'exportation. Il s'agit d'obtenir que les autres ouvrent réciproquement leurs marchés », a-t-il déclaré.
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mercredi 31 octobre 2012 - 08h44
Il faut que l'Europe (et la France) cessent de faire les concessions avant les négociations; car généralement, comme il faut encore faire un effort pendant ces négociations, cela amène à lâcher du lest deux fois et on se fait toujours avoir (genre OMC ou PAC)