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UE/ Pac d'après 2013

Barnier veut ouvrir un débat d'orientation dès septembre 2008

Publié le jeudi 29 novembre 2007 - 16h47

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© J.-C. Grelier
© J.-C. Grelier

Michel Barnier, ministre de l'Agriculture, a indiqué jeudi matin qu'il ouvrira, avec nos partenaires européens, un débat d'orientation sur les perspectives de la Pac de l'après-2013 «dès le Conseil informel des ministres de l'Agriculture des 21-22 et 23 septembre prochain à Annecy». A cette date, la France assurera la présidence semestrielle de l'Union européenne.

Le ministre, qui s'exprimait devant l'assemblée générale de Coop de France, a expliqué pourquoi il fallait engager le débat «si tôt». «Il faut deux, trois ans» pour que les discussions «descendent» de Bruxelles et «remontent» des Etats membres et des régions, a-t-il déclaré. De plus, il faut éviter que le débat politique soit conditionné par le débat budgétaire (le cadre budgétaire actuel est garanti jusqu'en 2013). D'où l'importance de démarrer le débat politique en premier, d'autant qu'au cours de l'année 2009, les travaux européens seront en partie paralysés par les élections au Parlement et par la mise en place d'une nouvelle commission. «L'immobilisme en 2008 condamnera la Pac en 2013, j'en suis convaincu», a ajouté Michel Barnier.

Dans ce débat, la France sera «offensive». «Pendant trop longtemps, elle a cru qu'elle pourrait tout bloquer et au dernier moment imposer son point de vue. Cette stratégie est dépassée», a indiqué le ministre de l'Agriculture.

Exigence vis-à-vis de la Commission

Le ministre entend aborder cet exercice avec «ouverture» mais aussi «exigence». «Exigence parce que les propositions de la Commission ne permettront pas d'assurer l'indépendance et la sécurité alimentaire de l'Union européenne, parce que les aides directes ne sont pas la réponse à tous les défis que doit relever notre agriculture, et parce que le second pilier n'est pas l'avenir de la politique agricole commune».

Michel Barnier affiche d'ailleurs comme première priorité: «conserver des instruments efficaces pour réguler les marchés». «Sur ce point, je suis en désaccord avec la Commission qui estime que les agriculteurs peuvent avec des aides découplées répondre aux signaux des marchés et que les prix élevés sont la marque de réussite de sa politique. Des prix élevés ne font pas une politique, a déclaré le ministre de l'Agriculture. Je me battrai pour qu'au sein du premier pilier de la Pac, on dispose de dispositifs prenant en compte la volatilité des prix». «Il faut aussi donner aux acteurs économiques la possibilité de s'organiser sans tomber sous l'interdiction des ententes (...). La structuration de nos filières est le meilleur rempart à une plus grande ouverture de nos marchés», a ajouté Michel Barnier.

Le ministre entend également soutenir les productions liées aux territoires: «La production laitière en zones de montagne, la production ovine ou l'agriculture biologique». «Je souhaite le faire dans le cadre du premier pilier», a-t-il précisé.

Références historiques pas tenables

Parlant d'une «plus grande équité», Michel Barnier a enfin expliqué que «notre dispositif calé sur des références historiques n'est pas tenable dans la perspective de 2013. Nous avons le secteur des fruits et légumes dont les hectares vont devenir admissibles aux DPU mais sans DPU. Je souhaite ouvrir le débat avec la profession sur l'ensemble de ces questions».

Le bilan de santé, «nous le réussirons qu'à une double condition: une préférence communautaire forte (...), un budget à la hauteur des services que rend l'agriculture et des défis auxquels elle répond (...)».

Sur ce dernier point, le ministre a d'ailleurs expliqué que l'absence de Pac aurait «un coût économique, social, environnemental plus élevé que le 0,4% du PIB européen qui lui est aujourd'hui consacré». Michel Barnier a d'ailleurs chargé son cabinet d'évaluer ce coût en termes de désertification, de concentration urbaine ou bien encore de dépendance alimentaire, et ce pour «ne pas être sur la défensive».

Y.H.


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