Dans l'Union européenne à vingt-sept, le résultat agricole net par actif augmente nettement en 2007 (+5% en termes réels), après une hausse de 3% en 2006, a indiqué mardi l'Insee.
La hausse du prix des céréales est si forte que l'évolution du volume des récoltes détermine en grande partie les écarts de progression de revenu entre les pays. Un autre facteur important est la part de l'élevage dans la production agricole. Les Etats membres peuvent être répartis en quatre groupes selon l'évolution du résultat agricole net par actif.
Dans le premier groupe, le résultat agricole net par actif augmente très fortement (plus de 15% en termes réels). Il rassemble trois pays du nord de l'Europe (Lituanie, Estonie, Suède) et un d'Europe centrale (République tchèque). La production de blé et d'orge y est favorisée par des conditions climatiques en général satisfaisantes en 2007. Le prix augmente malgré l'abondance de la récolte.
Dans le deuxième groupe, le résultat agricole net par actif progresse de 7 à 15%. Trois grands pays producteurs de céréales s'y trouvent, qui bénéficient de la flambée des cours: la France, l'Allemagne et l'Espagne. Toutefois, en Allemagne comme en France, certaines régions sont affectées par des intempéries et la récolte de céréales se contracte.
Dans le troisième groupe, le résultat agricole net par actif augmente modérément, de 2 à 6%. Ce groupe comprend des pays où l'élevage est dominant (Royaume-Uni, Danemark, Belgique) ainsi que les Pays-Bas où les céréales pèsent peu dans le résultat de la branche agricole.
Enfin, dans le quatrième groupe, le résultat agricole net par actif baisse. Il est composé de huit pays du sud de l'Europe qui connaissent des conditions climatiques particulièrement défavorables (sécheresse et canicule, ou bien fortes intempéries pour le Portugal). La baisse est la plus marquée en Roumanie (-17% en termes réels) et en Bulgarie (-8%). Elle est moindre au Portugal et en Italie.
Dans l'Union européenne à vingt-sept, le résultat agricole net par actif a augmenté en termes réels de 16% depuis l'année 2000, selon les données disponibles en janvier 2008. La hausse est modérée en France et en Espagne. Elle est forte en Allemagne (+33%), mais les évolutions ont été brutales au cours de certaines années en raison notamment des fluctuations des prix des pommes de terre et des porcins. A l'inverse, en Italie (-18%), la dégradation est quasi continue depuis 1999. Cette évolution tient notamment à la baisse du prix du vin (-47% en termes réels hors subventions), des produits maraîchers et de la production animale.