Après l'avoir rejeté en juin 2008 par 53,4% des voix, les électeurs irlandais ont dit «oui» au traité de Lisbonne, à 67,13%, le 2 octobre 2009. José Manuel Barroso, le président de la Commission européenne, espère que la procédure de ratification du traité va désormais aller «le plus vite possible».
L'entrée en vigueur est prévue le 1er janvier 2010. Dès lors, le Parlement européen sera codécisionnaire avec la Commission sur toutes les questions relatives au budget et aux orientations de la Pac.
Cette échéance pourrait toutefois être mise en péril par deux chefs d'Etat, le Polonais Lech Kaczynski et le Tchèque Vaclav Klaus, qui ont refusé jusqu'ici de signer le traité pourtant ratifié par leur Parlement respectif.
Si le président polonais s'était clairement engagé à s'incliner dès que les Irlandais voteraient «oui», le Tchèque semble décider à faire de la résistance. Le lendemain du vote irlandais, il a déclaré que sa signature «n'était pas à l'ordre du jour». Il pourrait la retarder jusqu'aux élections au Royaume-Uni en juin 2010.
En effet, David Cameron, le chef eurosceptique du parti des Tories, part grand favori et a affirmé à plusieurs reprises que si le traité de Lisbonne n'était pas ratifié avant son élection, il procéderait à un référendum et pousserait le «non».