Les FRSEA de la Bretagne et du Rhône-Alpes ainsi que l'Association des producteurs d'œufs du Sud-Est (Apose) demandent aux grandes et moyennes surfaces (GMS) de revoir leur politique de prix des œufs. Elles dénoncent l'attitude des enseignes, constatant « que les négociations commerciales ne semblent pas vouloir prendre en compte les revalorisations nécessaires pour sauvegarder la production française. Cela est inacceptable. »
La FRSEA Bretagne demande une réouverture immédiate des négociations commerciales avec les enseignes. « La grande distribution, à l'instar du soutien aux producteurs porcins cet été, doit désormais accepter de revoir sa politique tarifaire dans l'esprit de maintien de la filière et des emplois », lance-t-elle. La FRSEA Rhône-Alpes et l'Apose vont plus loin, promettant une mobilisation des éleveurs, faute de « réponse rapide aux demandes légitimes des opérateurs ».
Les producteurs considèrent que, grâce « aux efforts de la profession sur la régulation de la production, le marché a retrouvé depuis plusieurs mois un équilibre permettant de retrouver des cours en forte augmentation, nous assistons à une dégradation sans précédent des prix imposés par les GMS bradant ainsi toutes les catégories d'œufs ». Et surtout, une partie de la filière n'y trouve plus son compte, leur coût de production ayant augmenté.
A en croire les trois organisations syndicales, tous les segments du marché sont touchés. Elles s'interrogent notamment sur le niveau de prix des œufs alternatifs. « La hiérarchie des prix entre les différents segments ne reflète pas la réalité économique des coûts de production. La guerre des prix sur le bio ou le plein air est destructrice et peut remettre en cause ces segments. Il est plus qu'urgent de retrouver une hiérarchie des prix normale entre les différents segments. »