D’après le bulletin de situation hydrologique du 15 mai 2007 publié mercredi par le ministère de l’Ecologie, la pluviométrie du mois d’avril a été très largement déficitaire, à l’exclusion de la région Languedoc-Roussillon et du département des Hautes-Pyrénées.
Au nord d’une ligne allant du Cotentin à la Savoie, la pluviométrie mensuelle a été inférieure à 10 mm. Depuis le début de l’année hydrologique (septembre 2006), la pluviométrie est proche de la normale. Une moitié du territoire est légèrement au-dessus de la situation normale, et l’autre (Bassin parisien, couloir Rhodanien, Sud-Est, Pyrénées et Corse) légèrement en dessous. Le déficit sur la partie orientale du pourtour méditerranéen est légèrement plus important (supérieur à 25% de la normale).
La situation reste préoccupante sur l’est de la chaîne pyrénéenne, sur l’amont de la Garonne, le pourtour méditerranéen, la Corse, la vallée du Rhône et le Bassin parisien où le déficit est supérieur à 70%.Les débits des cours d’eau, fonction de la pluviométrie, ont été très faibles, à l’exception des Pyrénées qui ont connu des débordements de rivières.
Malgré un mois d’avril déficitaire en pluviométrie, la reconstitution des stocks est satisfaisante dans un certain nombre de bassins. Dans le bassin de l’Adour et le système Neste, les précipitations du mois d’avril ont permis de rattraper une partie des déficits de stocks existant. Neuf barrages sur quatoze sont quasi pleins.
Sur le Tarn-Aveyron, les stocks restent encore insuffisants et l’évolution de la situation est suivie de près.
En amont de la région parisienne, les quatre lacs de Seine stockent, au début de mai 2007, un volume de 713 millions de mètres cubes, soit un retard de 22 millions de mètres cubes par rapport à l’objectif de gestion de 2007.
L’apport aux nappes en cette moitié de printemps reste pour plus de la moitié du territoire encore insuffisant, voire inexistant, et, sauf conditions météorologiques exceptionnelles, les précipitations à venir ne contribueront plus à la recharge des nappes.
La contribution des pluies à la recharge des nappes a été inexistante au mois d’avril comme il est normal en cette saison. Même les nappes du Languedoc-Roussillon n’ont bénéficié que d’une recharge partielle pour les plus réactives. En dehors de certaines nappes très réactives du Sud qui ont pu bénéficier des dernières pluies, seuls quelques secteurs de la nappe de la craie (dans le Bassin parisien), de grande inertie, affichent encore une légère hausse en cette période de l’année.
Partout ailleurs, les niveaux ont amorcé leur baisse estivale ou, au mieux, affichent une apparente stabilité. La contribution à la recharge des nappes depuis le début de l’automne a été particulièrement déficitaire dans une large frange sud (en particulier, le Bassin toulousain, le pourtour méditerranéen et surtout la vallée du Rhône) ainsi qu’au cœur du bassin de Paris.
Le niveau de remplissage des aquifères est, globalement meilleur ou au moins comparable à celui de 2006 sauf pour le bassin rhodanien, à un degré moindre en Languedoc-Roussillon, et pour les grandes nappes de Beauce (qui n’est plus qu’à 15 cm de son second seuil d’alerte) et de Champigny (Brie) qui sont en baisse constante depuis plus de quatre ans. Neuf départements ont mis en place des mesures de restrictions des usages de l’eau.
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