Pour leurs troisièmes états-généraux de la profession, les vétérinaires ont décentralisé, cette année, leurs travaux en Bourgogne.
Pour les professionnels de la santé animale, l'avenir de leurs activités passe par la contractualisation de leurs relations avec les éleveurs. Sur 515 vétérinaires exercant dans la région Bourgogne, un tiers seulement sont des ruraux. Ces derniers travaillent intensivement six mois par an et sont confrontés à un renchérissement des frais de transport dus à l'éloignement de leurs clientèle.
«Même si la population rurale a tendance à réaugmenter, le marché canin n'est pas extensible à l'infini», a noté Jacques Guérin, président du conseil supérieur de l'ordre des vétérinaires lors de leurs états-généraux le 3 octobre à Blanzy, en Saône-et-Loire.
Il resitue ainsi toute l'importance des élevages bovin et ovin dans le maintien et la continuité du réseau vétérinaire en milieu rural. En matière de densité, l'élevage allaitant régional a représenté tout de même 475.000 naissances en 2006-2207 avec une érosion de seulement 2% du cheptel entre 2000 et 2003.
Pour répondre à des demandes diversifiées, les cabinets seront amenés à se regrouper encore. Ces nouvelles structures permettront aux associés de se spécialiser dans tel ou tel type d'animaux, d'intéger plus facilement des jeunes, de prendre des saisonniers et d'offrir un panel de services plus important.
Face à la baisse des activités curatives dans les fermes, les vétérinaires proposent de développer des offres innovantes de service en matière de prévention. Des démarches de conseils facturées à l'heure existent déjà. Le suivi sanitaire permanent des élevages dans le cadre du paquet hygiène est considéré comme une opportunité de changement pour évoluer vers la rémunération du conseil.
Mais dans le contexte actuel de la FCO, le moment n'est pas propice pour proposer de telles démarches de contractualisation aux éleveurs, ont convenu les vétérinaires.