La direction de Charal, filiale du groupe Bigard, en a appelé, mardi, à l'Etat pour qu'il fasse lever le blocus de son abattoir de Cholet (Maine-et-Loire), bloqué depuis dimanche par des éleveurs de bovins, militants de la Confédération paysanne, qui réclament une hausse des prix.
« En exigeant aujourd'hui comme condition à la levée du blocus, la tenue d'une table ronde réunissant l'Etat et les représentants de la filière, la Confédération paysanne reconnaît que la résolution de la problématique soulevée appartient à l'ensemble de la filière », a indiqué Charal dans un communiqué.
« Dès le début du blocage, Charal a rappelé aux pouvoirs publics leur responsabilité dans la résolution de cette crise », poursuit la direction de l'entreprise, qui s'estime victime d'une « double prise en otage », « tant par l'action de la Confédération paysanne que par l'inertie des pouvoirs publics ».
Depuis dimanche après-midi, une trentaine d'agriculteurs bloquent l'abattoir choletais de Charal, par ailleurs siège social de l'entreprise, pour dénoncer la faiblesse des prix payés à la production et « le simulacre » d'accord conclu le 10 novembre 2010 entre la FNSEA et le groupe Bigard.
Délogés lundi par les cadres de l'entreprise de l'une des deux entrées de l'usine – la bouverie où arrivent les animaux –, les éleveurs en ont repris ce matin possession. « L'activité de l'usine est largement obérée », a expliqué la direction de Charal.
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