Pour Pekka Pesonen, secrétaire général du Copa-Cogeca (organisations agricoles et coopératives européennes), un accord potentiel [sur l'accord de libre-échange entre l'UE et les Etats-Unis] représente aussi bien des opportunités que des défis.
« Les Etats-Unis sont notre tout premier client pour les exportations de produits agricoles. Cependant, nous resterons vigilants et ferons tout notre possible pour sauvegarder le secteur de la viande bovine de l'UE et obtenir des garanties quant aux méthodes de production », en particulier sur les dispositions sanitaires et phytosanitaires, déclare-t-il dans un communiqué diffusé le 10 avril 2015, faisant suite à une rencontre avec des experts de la direction générale de l'agriculture et du commerce de la Commission européenne.
« Des importations supplémentaires pourraient fortement menacer la production européenne de viande bovine, ce qui aurait de graves répercussions dans les zones rurales », a averti Jean-Pierre Fleury, président du groupe de travail en charge de la viande bovine au Copa-Cogeca, également présent lors de la rencontre. Il a appelé la Commission européenne à « la plus grande vigilance ».
Les représentants du Copa ont souligné « la situation difficile persistante du marché de la viande bovine », qui est un secteur « extrêmement fragile d'un point de vue structurel », en particulier pour les producteurs spécialisés, avec des revenus bas. « La situation s'est aggravée l'an dernier après la perte du marché d'exportation vers la Russie, a souligné Jean-Pierre Fleury. Dans ce contexte, il est essentiel pour la Commission de veiller à ouvrir des débouchés supplémentaires vers de nouvelles destinations sur le marché mondial. »