«L’intégration [de la production] n’est pas à écarter.» Dominique Langlois n’a exclu aucune possibilité, le 20 juin à Angers, en livrant sa vision de la relation entre éleveurs et abatteurs devant l’assemblée générale de la Fédération nationale de l’industrie et des commerces en gros de viande (FNICGV), qu’il préside.
«Les acteurs de la filière doivent trouver le moyen de sécuriser la production et de la rendre plus attractive, a complété Nicolas Douzain, directeur de la FNICGV. Aujourd’hui, nous sommes à un virage, nous préparons notre avenir et l’après-2013.»
Les entreprises se disent prêtes à investir dans la production, et ne s’interdisent aucune piste de réflexion.
«Je ne suis pas favorable à l’intégration, elle va trop loin, a souligné Pierre Chevalier, président de la Fédération nationale bovine (FNB). Néanmoins, les contrats de filière sont une opportunité pour la pérennité de la production. Ils permettent, tout comme l’intégration, des garanties de prix et une sécurisation de la production. Certains éleveurs s’interrogent sur la poursuite de leur activité, compte tenu des coûts de l’alimentation. Pour les industriels, c’est autant de viande produite en moins.»
Un groupe de travail qui regroupe la FNB, Coop de France et la FNICGV a été mis en place pour travailler sur la contractualisation de l’amont.
«Nous nous dirigeons vers des difficultés pour la sécurisation des approvisionnements, a poursuivi Nicolas Douzain. Or sans production, c’est moins d’abattoirs, moins de viande produite et aussi plus d’importations. Aujourd’hui, les éleveurs réclament des garanties de prix. Nous voulons que tous les acteurs se retrouvent autour d’une table pour réfléchir ensemble aux moyens de se rapprocher.»