La FNB et JA dénoncent l'attitude de certaines familles de l'interprofession bovine, qui a conduit à l'annulation d'une réunion prévue le 20 mars 2013.
Dans une lettre ouverte adressée à Interbev et dans un communiqué de presse, Jeunes Agriculteurs et la Fédération nationale bovine (FNB) dénoncent l'attitude de certaines familles de l'interprofession qui a abouti à l'annulation d'une réunion prévue le 20 mars. Cette dernière était destinée à « débattre [...] du projet de cadre interprofessionnel de contractualisation avec prise en compte des coûts de production avec création d'une caisse nationale de sécurisation », selon la FNB.
Estimant que l'interprofession a déjà échoué l'an dernier à conclure sur ce dossier de la contractualisation, JA demande au ministre de mettre les pieds dans le plat. Et qu'il « pèse de tout son poids pour faire évoluer la règle de l'unanimité dans la prise de décision interprofessionnelle vers celle des deux tiers à compter d'aujourd'hui. Parce que ça ne doit pas être les absents ni les « nonistes » qui décident au sein de l'interprofession. Les jeunes et tous les producteurs ont besoin de visibilité et de rentabilité, aujourd'hui, pas dans 10 ans. »
L'association spécialisée de la FNSEA considère que « l'objectif majeur » de la filière devrait être d'organiser « une relance de la production », notamment de l'engraissement en utilisant la contractualisation comme levier d'action. « Les abatteurs se plaignent tous les jours de manquer de production et devraient être les premiers à s'asseoir autour de la table avec les éleveurs ! », plaide-t-elle. JA partage ce point de vue, et enfonce le clou en désignant comme fautif « le SNIV [...], Coop de France [...], sans parler des anonymes qui se frottent les mains de cet échec. »
De son côté, la FNB espérait aussi, au travers de cette réunion interprofessionnelle, envoyer un message au ministre de l'Agriculture en réponse à sa présentation, lors du conseil des ministres du 6 mars, de son plan de relance pour l'élevage. « C'est une nouvelle occasion manquée pour l'avenir de la filière, assure-t-elle. Les éleveurs ont un besoin impératif de perspectives de rentabilité de la part de la filière, sinon la réduction des animaux continuera de s'amplifier dans les outils d'abattage. »
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