Faisant suite au premier rapport de l'Observatoire des prix et des marges, qui dédouane les industriels et les distributeurs de toutes marges abusives dans le secteur de la viande bovine, la FNSEA a fait par de ses réserves au ministre de l'Agriculture, dans une lettre datée du 10 janvier 2011.
« La pertinence des résultats de l'Observatoire repose sur une analyse précise de chacun des stades de la filière. Or le document sur la viande bovine se contente à ce jour de mesurer une marge brute agrégée, définie comme étant la différence entre le prix à la production et le prix à la consommation, c'est-à-dire la somme des marges brutes de l'industrie et de la distribution. »
Philippe Chalmin, président de l'Observatoire, a en effet reconnu être incapable de différencier les marges brutes des industriels de celles des distributeurs en ce qui concerne la viande bovine. Dommage ! c'était là sa principale mission.
« La FNSEA attend des travaux complémentaires qui permettront de désagréger cette marge brute », poursuit le syndicat dans sa missive, regrettant en même temps la « communication hâtive » autour de ce rapport préliminaire.
Au final, l'Observatoire des prix et des marges sur les produits alimentaires reste soumis à la bonne volonté des acteurs de la filière à communiquer leurs chiffres. Est-il pour autant voué à rendre des rapports inutiles ?
« Loin de nous l'idée de jeter le bébé avec l'eau du bain, affirme la FNSEA au ministre. Les erreurs de jeunesse peuvent être corrigées. Apprenons-lui ensemble à marcher et à grandir, loin des passions médiatiques et hors des feux des projecteurs ; il ne s'en portera que mieux. »
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