Pour la Confédération paysanne, la découverte de viande de cheval dans des plats surgelés, « démontre, une nouvelle fois, les dérives d'un système industriel basé sur la recherche, en Europe et à l'international, des coûts les plus faibles et la multiplication des intermédiaires, au détriment du consommateur et des paysans », indique le syndicat dans un communiqué.
Ces fraudes sont « favorisées par ce système industriel où le laxisme domine trop souvent. En parallèle, les éleveurs se sentent harcelés par un empilement de normes sanitaires et de traçabilité, bien qu'ils ne soient pas à l'origine de ce type de crise. Il faut donc une volonté d'appliquer une même rigueur à tous les niveaux de la transformation ».
Pour le Modef, cette affaire est « un scandale à plus d'un titre. C'est une tromperie envers le consommateur qui vient se rajouter à une liste déjà trop longue de scandales alimentaires. C'est une trahison pour les éleveurs du Sud-Ouest et du Massif central qui sont en droit d'attendre autre chose d'une coopérative comme Lur Berry ».
« Une coopérative qui passe par deux traders pour approvisionner Comigel en viande roumaine en dit long sur les valeurs qu'elle est censée porter. A force de toujours grossir, la coopérative n'a plus rien à envier aux industriels privés de l'agroalimentaire, c'est le bénéfice ou le profit maximum », explique le syndicat.
Pour le Modef, il faut « sanctionner de manière exemplaire ceux qui ont fraudé. Il faut tirer les enseignements de la gestion des groupes coopératifs et redonner le pouvoir aux coopérateurs ».