L'Union européenne va mener au printemps une nouvelle campagne de tests ADN pour détecter l'éventuelle présence de viande de cheval dans des produits vendus comme viande de bœuf, a annoncé vendredi la Commission européenne.
La Commission avait coordonné un premier plan de contrôle de ce type en 2013, après le scandale déclenché en janvier par la découverte de viande de cheval dans toute une gamme de produits préparés en Europe. Environ 4,6 % des produits testés avaient alors été épinglés comme contenant frauduleusement de la viande de cheval.
Cette nouvelle campagne, sur le principe de laquelle les Etats s'étaient alors entendus, sera menée « au printemps et les résultats seront rendus publics à la fin de juillet 2014 », a précisé la Commission dans un communiqué.
« Même si cette fraude alimentaire n'a pas eu d'implications sanitaires, elle a suscité une très claire réaction des consommateurs en faveur d'un renforcement des contrôles », a-t-elle souligné.
D'autres scandales dans la viande de cheval ont entre-temps été révélés. Le dernier en date, en décembre, portant sur la commercialisation dans le sud de la France de viande chevaline identifiée comme telle, mais provenant d'animaux non destinés à la filière alimentaire, car notamment utilisés pour des recherches pharmaceutiques.
Depuis l'affaire des lasagnes au cheval, la France est aussi en pointe pour exiger de l'UE la mise en place d'un étiquetage d'origine des viandes dans les plats préparés, afin de rétablir la confiance des consommateurs.
Le ministre délégué à l'Agroalimentaire, Guillaume Garot, est à nouveau venu plaider cette cause à Bruxelles jeudi auprès du commissaire à la Santé, Tonio Borg, dont les services sont jusque-là très réticents en invoquant le coût de telles mesures.
M. Borg s'est « engagé à prendre position » une fois que la question aura été débattue par les ministres et le Parlement, au printemps, a indiqué M. Garot rendant compte de cette rencontre.