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Vie rurale

Des solutions pour réduire la dépendance à la voiture (rapport)

Publié le mardi 07 février 2012 - 17h39

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Les habitants des zones rurales et périurbaines, qui représentent 40 % de la population, sont trop dépendants de la voiture pour leurs déplacements quotidiens et des solutions existent pour s'en libérer, estime le Centre d'analyse stratégique (CAS) dans un rapport publié le 7 février 2012.

 

Vingt millions de véhicules circulent chaque jour dans ces zones peu couvertes en transports publics, générant 40 millions de tonnes de CO2 (soit 8 % des émissions totales de gaz à effet de serre en France), relève le CAS.

 

Cette dépendance automobile pèse surtout sur les foyers les plus modestes. « Ces populations étant majoritairement équipées de véhicules d'occasion, leur budget automobile (en moyenne 12,3 % de leur budget annuel) est principalement constitué par l'achat de carburant », explique le CAS, pour qui une hausse du prix des carburants « viendrait fragiliser leur situation financière ».

 

Le groupe de travail du CAS, dirigé par Olivier Paul-Dubois-Taine, ingénieur général honoraire des Ponts et Chaussées, a retenu plusieurs expériences pour limiter cette dépendance, inspirées d'initiatives locales mises en place par des collectivités, des entreprises ou des associations.

 

Parmi les expériences retenues, celle de la communauté de communes de Monein (Pyrénées-Atlantiques), où 27 professionnels de santé (médecins généralistes, infirmières, dentistes, etc.) se sont regroupés au sein d'un « pôle médical » afin que les patients disposent de l'ensemble des prestations en un même lieu.

 

Autre exemple, la centrale de mobilité mise en place dans l'Oise (Sismo-Oise mobilité), qui permet, via l'internet, de connaître les horaires des différents modes de transports dans son département (train, bus, car, covoiturage...), les tarifs, les points d'arrêt ou les correspondances. Depuis septembre, une carte à puce complète le dispositif en permettant d'utiliser tous ces modes de transport avec un seul « ticket ».

 

Le covoiturage est également à développer, selon le CAS, qui donne l'exemple des Côtes-d'Armor, où un site internet regroupe et met en relation 2.000 personnes (conducteurs et passagers) se déplaçant dans une même direction. Voisin du covoiturage, l'auto-partage (« location » de voitures entre propriétaires) peut lui aussi être adapté aux territoires peu denses, estime le CAS qui évoque les sites Buzzcar, CityzenCar ou CityzenBox.


Ces expériences pourraient, si elles étaient multipliées, proposer des solutions aux personnes qui n'ont pas accès à l'automobile, « une meilleure résistance des territoires aux risques de crises », et des réductions de l'ordre de 30 % des émissions de C02 des automobiles dans ces zones, estime le CAS.

 

 

Les cinq propositions du CAS

 

1. Aider les communautés de communes et les agglomérations, ainsi que les pôles d'activités qui le souhaitent (universités, centres commerciaux), à définir des stratégies de mobilité adaptées à leur territoire, en partant de la compréhension locale des flux de déplacements et en prenant en compte le cadre plus global du schéma départemental de transport et de ses liaisons avec les pôles urbains voisins.

 

2. Apporter à l'usager une information en temps réel, afin qu'il puisse organiser ses déplacements en combinant les transports collectifs et individuels (marche à pied, deux-roues, voiture personnelle ou partagée).

 

3. S'appuyer sur l'information numérique pour développer le partage de la voiture et notamment des solutions de covoiturage sécurisées reposant sur un tiers de confiance et un suivi géolocalisé du déplacement.

 

4. Coordonner les services de transport collectif, avec des rabattements performants vers les gares routières ou ferroviaires (itinéraires cyclables, parking de covoiturage), pour une chaîne de transport porte à porte efficace ; affecter à ces rabattements environ 10 % des dépenses annuelles de voirie.

 

5. Limiter les distances parcourues en incitant les professionnels des services à la personne (commerces, santé, loisirs, etc.) à coordonner leurs déplacements, leurs livraisons ou le transport des personnes leur rendant visite.

 

 

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