Le 30 septembre 2009, les pays membres de l’Union européenne ont commencé à se prononcer sur une proposition visant à étiqueter la valeur énergétique sur le vin, indique mardi dans un communiqué de la Confédération nationale des appellations d'origine contrôlée (Cnaoc).
Les grands pays producteurs de vins ont signifié aux autorités bruxelloises leur opposition à un étiquetage immédiat et obligatoire des calories sur le vin.
«La France reste mystérieusement silencieuse, malgré la volonté unanime des représentants de la viticulture, dont la Cnaoc, de ne pas étiqueter les calories sur le vin», s'indigne la Cnaoc.
La confédération des appellations d'origine avait déjà averti le Premier ministre François Fillon de son opposition à ce projet d'étiquetage obligatoire et immédiat des calories sur le vin dans un courrier relayé par l'AGPV, l'association de la production viticole, le 28 septembre 2009, «ainsi que lors d’un rendez-vous au ministère de l’Agriculture», précise le communiqué.
Pour Pierre Aguilas, président de la Cnaoc, «ce silence est incompréhensible. C’est comme si le gouvernement avait honte de soutenir le vin!».
Lors de cette réunion, 11 pays, dont la présidence suédoise, se sont prononcés en faveur d’un étiquetage obligatoire et immédiat des calories sur les boissons alcoolisées, révèle le communiqué.
A l’opposé, les grands pays producteurs comme l’Espagne, le Portugal, la Grèce, l’Allemagne et la Roumanie se sont montrés favorables à la proposition faite par la Commission de maintenir une exemption pour le vin et les spiritueux avec une évaluation au bout de 5 ans.
La position de la Cnaoc est partagée par l’ensemble des représentants de la filière viticole ainsi que les brasseurs et le secteur des spiritueux, souligne le communiqué.
La Cnaoc «vient de saisir à nouveau le Premier ministre, le ministre de l’Agriculture et le secrétaire d’Etat à la Consommation ainsi que les parlementaires nationaux et européens pour leur demander que la France s’aligne sur la position des autres pays producteurs et soutienne ainsi la proposition de la Commission», indique le communiqué.
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