Les vendanges mondiales s'annoncent en net recul en 2007 à travers le monde, en raison de la sécheresse dans certains pays, de l'excès de pluie dans d'autres, ce qui devrait entraîner une hausse des prix du vin, a indiqué jeudi le Comité économique des vins du sud-est (Cevise).
«France, Italie, Espagne et hémisphère Sud, toutes les grandes zones viticoles mondiales connaîtront une baisse d'environ 10% de leur production de vin en 2007, soit entre -4 et -5 millions d'hectolitres dans chacune de ces quatre zones, par rapport à 2006», a-t-il estimé dans un communiqué.
En Australie, un déficit de près de 30% par rapport à 2006 a entraîné une baisse de production de 4 millions d'hectolitres dans l'hémispère Sud, selon des chiffres donnés par le Cevise.
En Europe de l'Est, des «dégâts importants sont annoncés» tandis qu'en Italie, quelque 5 millions d'hectolitres de moins étaient prévus dès la fin de juillet, et en France, de -5 à -10% de la production dans l'extrême Sud-Est (Provence, Alpes-du-Sud...).
A l'inverse, dans la moitié occidentale de la France, c'est l'excès de pluies qui pourrait conduire à une baisse de production de 10 à 17%, voire plus en raison du mauvais temps qui perdure.
En Espagne, les prévisions de production sont tombées à -10%, soit 4,5 millions d'hectolitres de moins qu'en 2006 en raison notamment de la canicule générale, indique le Cevise.
Par ailleurs, les stocks français étaient en baisse sensible (-8%) au 31 juillet, selon les chiffres de Viniflhor donnés par le Cevise. En outre, depuis un an, les experts constatent une consommation mondiale en augmentation régulière.
Autant d'éléments, qui vont amener inévitablement «une hausse des prix du vin», a indiqué Pierre Leclerc, porte-parole du Cevise, assurant que «les marchés viticoles français commencent à s'animer progressivement».
Les jus de raisin voient leur prix augmenter de 15%, pour les vins blancs, c'est «l'effervescence générale», a-t-il souligné. Les marchés des vins rouges et AOC attendent de savoir ce que les excès climatiques auront comme conséquences sur les qualités. «Mais, après trois années de crise, les prix de tous les vins de qualité normale devraient enfin réagir pour de bon», a conclu Pierre Leclerc.