La France va perdre du terrain en 2009 sur le marché mondial du vin en raison d'un manque de compétitivité qui va bénéficier à ses principaux concurrents européens que sont l'Italie et l'Espagne, selon une étude publiée jeudi par Viniflhor.
La veille concurrentielle que réalise chaque année l'Office des fruits, des légumes, des vins et de l'horticulture (Viniflhor) (1) étudie la compétitivité des principaux pays producteurs, sur des critères tant quantitatifs (superficie de vigne, par exemple) que qualitatifs (maladies, pression des lobbies anti-alcool,...).
Une compétitivité d'autant plus cruciale que les exportations de vin ne cessent de croître au niveau mondial. Elles dépassent désormais annuellement les 91 millions d'hectolitres, soit 38% de la consommation mondiale, contre à peine 50 millions dans les années 80.
La France, grâce à des exportations en forte progression en 2007, a amélioré sa position en terme de compétitivité en 2008 en se hissant de la troisième à la deuxième place du podium, selon Viniflhor.
Mais en 2009, l'Hexagone devrait régresser, en raison d'une mauvaise récolte, de la poursuite du plan d'arrachage définitif de pieds de vigne ainsi que de la baisse de ses exportations.
L'Italie est numéro un du classement. Grâce à une politique offensive sur les marchés mondiaux, le pays ne cesse d'augmenter ses parts de marché.
L'Espagne a, elle, rétrogradé à la troisième place, alors que depuis 2005 le pays était sur la première marche du podium. Mais avec le plus grand vignoble du monde, en cours de restructuration, l'Espagne devrait retrouver le haut du classement dès cette année, selon Viniflhor.
(1) «Facteurs de compétitivité sur le marché mondial du vin»: étude annuelle Viniflhor/ Agrex Consulting