La Commission européenne vient de repousser de plus d'un mois l'adoption du «paquet des nouvelles pratiques œnologiques», incluant l'autorisation de fabriquer du vin rosé en coupant du rouge avec du blanc, contestée par la France.
C'est ce qu'a annoncé Mariann Fischer Boel, la commissaire européenne à l'Agriculture, à Michel Barnier lundi matin, a indiqué l'un des portes paroles de la Commission.
Les experts de l'UE devaient adopter définitivement ces règles le 27 avril. Mais leur décision a été reportée au 19 juin, car l'Organisation mondiale du commerce (OMC), qui doit d'abord confirmer que ces nouvelles pratiques sont conformes avec ses règles, a elle-même repoussé son verdict jusqu'en juin, à la demande de certains de ses membres dont les Etats-Unis, selon ce porte-parole.
La commissaire a de nouveau signifié «clairement» à Michel Barnier «qu'elle était prête à trouver une solution pour la France dans le cadre des règles d'étiquetage mais qu'elle ne rouvrirait par le paquet sur les pratiques œnologiques», a-t-il précisé.
La position de la France est «difficile», a pour sa part déclaré le ministre de l'Agriculture français sur les ondes de France Info, pour répondre aux paroles de M. Fisher Boel. Peu optimiste, mais disons-le, réaliste.
«Ce qui est vrai c'est que nous sommes assez isolés pour préserver ces vins rosés traditionnels puisque la plupart de nos partenaires et voisins sont d'accord pour autoriser ces vins de coupage», a-t-il déclaré.
A propos de l'annonce de Bruxelles de reporter de plus d'un mois sa décision sur le sujet, Michel Barnier s'est félicité que la Commission européenne poursuive et prenne «le temps du dialogue». Le ministre ne «désespère pas de faire avancer» ce dossier.
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