La campagne dernière, 1.033 opérateurs ont demandé à FranceAgriMer l'habilitation pour commercialiser des vins sans indication géographique (IG) de cépage et/ou de millésime, a indiqué jeudi FranceAgriMer, au lendemain de son conseil spécialisé des vins.
Mais seulement 428 en ont effectivement vendu. « La demande d'habilitation ne coûte rien. Des opérateurs l'ont faite au cas où ils auraient voulu se lancer », analyse FranceAgriMer pour expliquer l'important décalage entre les deux chiffres.
Parmi les entreprises qui ont effectivement vendu des vins de cépage sans IG, on dénombre 282 caves particulières, 88 négociants (vinificateurs ou non) et 58 caves ou groupements coopératifs.
Surprise, le premier cépage en volume est le muscat à petits grains. Cette variété alimente la marque Muscador, un effervescent de la Compagnie française des grands vins, basée à Tournan-en-Brie (Seine-et-Marne), qui produit également la marque Charles Volner. Ensuite viennent seulement le chardonnay, le sauvignon et le merlot.
Au total, près de 700.000 hl ont été mis à la consommation alors qu'il ne s'est échangé que 300.000 hl sur le marché du vrac. Pour combler l'écart, les négociants se sont approvisionnés en vins de cépage IGP ou peut-être même en AOC qu'ils ont finalement vendus comme des vins de cépage sans IG.
L'établissement public a également révélé qu'il a contrôlé quarante-quatre entreprises, découvrant des anomalies dans onze d'entre elles. Ces anomalies portent sur la tenue de la comptabilité "matière" ou des registres de conditionnement. Dans trois entreprises, elles sont si importantes que de nouveaux contrôles auront lieu.
Cette année, l'établissement public veut augmenter la pression de contrôle.