FranceAgriMer a dû annoncer jeudi que tous les viticulteurs ayant fait des demandes d'arrachage total de leurs parcelles pour 2009/2010 ne seront pas servis, le montant nécessaire dépassant le budget alloué par Bruxelles. L'office servira en priorité ceux qui arrachent tout leur vignoble et qui ont plus de 55 ans, en tenant compte de l'ordre d'arrivée des dossiers.
Seuls les viticulteurs qui arrachent en totalité leur vignoble bénéficieront de l'aide européenne cette année. Et encore, pas tous.
En effet, ces viticulteurs ont fait des demandes pour un montant total de 59 M€. Or, l'Union européenne n'accordera que 48,3 M€ à la France pour la campagne 2009-2010.
FranceAgriMer a dû en tirer les conséquences. Jeudi matin, l'office a annoncé qu'il servirait en priorité ceux qui arrachent tout leur vignoble et qui ont plus de 55 ans, tout en tenant compte de l'ordre d'arrivée des dossiers.
FranceAgriMer mettra également en place une liste d'attente pour les dossiers refusés car l'expérience montre qu'une part des demandeurs renonce finalement au projet d'arracher.
Pour la campagne passée, la France avait obtenu 70 M€ d'aides à l'arrachage, mais n'a versé que 66,5 M€ pour cette raison.
L'Union européenne a prévu 334 M€ pour aider à l'arrachage définitif des vignes dans l'ensemble des pays membres durant la campagne 2009-2010. Pas un sou de plus. Or, la somme des demandes des producteurs européens a atteint un peu plus du double de ce montant.
Pour rester dans son enveloppe budgétaire, la Commission a appliqué à chaque pays une réfaction de 50,125% très précisément. Voilà pourquoi la France obtiendra 48,3 M€ alors que les 3.705 demandes d'aides déposées par les vignerons français pour arracher 15.000 ha cet hiver représentaient 96 M€.
Plus de la moitié des demandeurs n'obtiendront donc pas cette prime dont le montant, dépendant du rendement des parcelles arrachées, se situe autour de 6.400 €/ha.