Les nouvelles offres de services aux éleveurs et les innovations proposées par le réseau des contrôles laitiers ont été présentées lors de l'assemblée générale annuelle de France Contrôle laitier, le 18 novembre 2009.
Les OCL (organismes de contrôle laitier) adaptent leurs offres de services aux adhérents, pour répondre aux nouvelles demandes, en distinguant les offres de contrôle des offres de conseil. Le contrôle B, en partie réalisé par l'éleveur, se renforce, avec une tarification ajustée et moins défavorable aux grands troupeaux. Les OCL développent également leur offre d'analyse des coûts de production et d'accompagnement dans la recherche d'optimisation de ces coûts en fonction de la conjoncture. Enfin, les OCL améliorent le conseil d'entreprise en formant leurs intervenants.
Par ailleurs, pour tenir compte des difficultés économiques actuelles, des réductions tarifaires ont été consenties aux éleveurs en situation difficile, afin d'éviter des désengagements trop nombreux.
En termes de nouvelles technologies, différents outils techniques sont testés pour faciliter l'identification des vaches lors de l'entrée en salle de traite. Enfin, Optimir, un système européen d'analyse du lait, permet de détecter toute modification du spectre d'analyse du lait, et par là, de lancer des alertes sur l'éventuelle dégradation de l'état d'une vache (début d'infection, état reproductif, problème alimentaire...). La base de données est commune aux différents partenaires: France, Irlande, Allemagne, Luxembourg, Belgique, Grande-Bretagne. Optimir sera lancé au début de 2010, pour une utilisation en élevage en 2012.
Enfin, la génomique a fait l'objet de présentations synthétiques de la part du président de l'Unceia, Serge Paran, et d'un chercheur de l'Inra, Vincent Ducrocq. Les intervenants ont récapitulé l'état des programmes de recherche et les perspectives de développement de la sélection génomique. Les taureaux d'insémination sont désormais génotypés systématiquement. La prochaine étape sera le génotypage des femelles. Au plus tard au début de 2011, tous les éleveurs auront la possibilité de faire génotyper leurs génisses. L'intérêt? Un outil d'aide pour trier les génisses de renouvellement, et savoir dès leur naissance celles qu'il est intéressant de conserver, ou encore mieux, ajuster le choix des taureaux dès la première IA (insémination artificielle). Une enquête sera lancée en janvier 2010 auprès des éleveurs afin de cerner leurs besoins.
Un aspect a longuement fait débat entre les présidents des OCL présents dans la salle et les représentants de l'interprofession FGE (France Génétique Elevage): le prix de ce futur service. «Actuellement, un génotypage coûte 200 €, explique Serge Paran. L'objectif est de le baisser à 50 € en utilisant cette technique en masse.». Son objectif: génotyper de 5 à 10% des génisses enregistrées chaque année au contrôle laitier.
Et quel rôle pour les OCL, face aux EDE (établissement départemental d'élevage) ou aux CIA (coopératives d'insémination artificielle), dans la diffusion de cette technologie? Quelle place à l'avenir pour le contrôle de performance, si on connaît dès sa naissance la valeur génétique de l'animal? Vincent Ducrocq a insisté sur la nécessité de poursuivre le contrôle de performance pour tenir compte de l'évolution génétique de la population bovine. Enfin, les responsables ont rappelé l'intérêt de «jouer collectif» pour entretenir le progrès en matière de sélection.
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Le rapport d'orientation de France Contrôle Laitier, assemblée générale du 19 novembre 2009 (0.00 o)