Michel Barnier a réuni jeudi les représentants du secteur viticole pour ouvrir le chantier d’un «plan de modernisation» de la filière sur cinq ans. Ce plan fait partie de la mission confiée au ministre l'Agriculture par le chef de l'Etat, Nicolas Sarkozy.
L'objectif est «de redonner à la viticulture française une meilleure compétitivité sur un marché mondial en expansion, dans le contexte de la mise en oeuvre de la nouvelle organisation commune de marché (OCM), en renforçant l’innovation, en accompagnant les stratégies commerciales de positionnement de nos vins sur les marchés extérieurs, et en encourageant l’organisation interprofessionnelle et la lisibilité de l’offre viticole française», explique le ministère dans un communiqué.
La préparation du plan de modernisation s'articulera en plusieurs thèmes, chacun sous le pilotage d’un responsable professionnel: la recherche et le développement, et le transfert de connaissance (travail piloté par Bernard Nadal, président de l’Institut français de la vigne et du vin), la compétitivité des exploitations viticoles et des entreprises d’aval (travail piloté par Yves Bénard, président du comité national de l’Inao), la gouvernance de la filière viticole (travail piloté par Jérôme Despey, président du conseil vin de Viniflhor).
Michel Barnier souhaite que des premières propositions de mesures concrètes lui soient faites avant la fin de l’année. L’ensemble du travail devra être finalisé au mois de mars 2008, dans le cadre de la nouvelle OCM.
La réunion a aussi été l'occasion de faire un point sur l’avancement des négociations européennes en cours pour la réforme de l’OCM.
Michel Barnier est «confiant dans la possibilité d’un accord pour la fin de l’année» et il a rappelé aux responsables professionnels «qu’il ne transigerait en aucune manière» sur l’encadrement des plantations ou la mise en place d’outils efficaces de gestion de crise.
