Dans une lettre ouverte aux parlementaires européens, le président de la Confédération des coopératives vinicoles de France (CCVF), Denis Verdier, explique que la réforme de l'OCM (organisation commune de marché) vin doit être orientée vers «la conquête des parts de marché».
«Mme Fischer Boël, marquée par des idées libérales, devra en convenir, c’est là notre combat», affirme-t-il..
Alors que le projet de réforme de Bruxelles doit prochainement être examiné par les eurodéputés, le président de la CCVF souligne que «cette proposition n’est pas acceptable en l’état et doit être profondément revue, même si l’on ne peut que souscrire à l’objectif affiché d’améliorer la compétitivité de la filière vitivinicole».
Les coopératives affichent trois priorités. «Tout d’abord, pour produire du vin demain, il faut améliorer notre capacité à vendre.» Il s'agit «d’apporter un encouragement aux investissements des entreprises en matière de développement de la commercialisation, dans le cadre de véritables projets d’entreprises, à caractère pluriannuel».
Ces actions «doivent absolument être menées dans le cadre de l’OCM vin. Les outils du développement rural doivent venir en complément de cette approche, et non en tenir lieu».
«Ensuite, sur le plan social, un arrachage intelligent doit permettre aux vignerons qui le souhaitent de sortir dans des conditions honorables de la profession, et ce avec des appuis complémentaires telle la préretraite», selon le président de la CCVF.
Il faut également «renforcer l’organisation des producteurs et de la filière et leur permettre la mise en place d’instruments de régulation des productions», ajoute Denis Verdier.