L'offre de reprise du groupe Doux présentée par Sofiprotéol a été détaillée mercredi à Paris devant plusieurs aviculteurs responsables de la filière ou d'associations d'éleveurs.
« Si ce plan organise la solidarité dans la filière, c'est une très bonne chose », estime André Quénet, aviculteur finistérien jusqu'ici soutien de la solution Doux et responsable à la FRSEA Bretagne.
Pierre Lozahic, aviculteur dans les Côtes-d'Armor, est dans le même état d'esprit. Il préside l'association bretonne des éleveurs fournisseurs de Doux qui avait voté la semaine dernière le soutien au plan de Charles Doux. « Nous attendons la décision du tribunal vendredi. Le plan Sofiprotéol mérite d'être étudié. Il respecte nos deux exigences : remboursement des créances à 100 % et aucun éleveur laissé sur le bord de la route », explique-t-il.
Dans un communiqué diffusé mercredi, l'association des éleveurs fournisseurs de Doux en Bretagne s'est d'ailleirs réjouie de l'offre de reprise améliorée de Sofiprotéol, indiquant qu'elle répondait « favorablement » aux inquiétudes des éleveurs.
« Le projet de continuation de M. Charles Doux, soutenu jusqu'alors par l'AEFDB (ndlr, l'association des aviculteurs) faute d'avoir une proposition plus rassurante pour les éleveurs bretons, ne proposerait toujours aux éleveurs qu'un règlement de 50 % de leurs créances en septembre et d'entrer au capital pour le solde », rappelle l'association dans son communiqué.
Enfin, Bertrand Touchard, directeur de la FDSEA de la Mayenne, juge la nouvelle offre de Sofiprotéol « de nature à rassurer les éleveurs mayennais ». « Le consortium Sofiprotéol ne fait plus de différence entre les éleveurs de l'exportation et les autres. Nous comprenons qu'il veut reconquérir des parts du marché français et diminuer l'exportation. Cela est rassurant », détaille- t-il.
Xavier Beulin, en tant que président de la FNSEA, a éclairci mercredi devant la presse l'offre coordonnée de Sofiprotéol déposée le 24 juillet 2012 au tribunal de commerce de Quimper. « Nous avons l'engagement des administrateurs judiciaires de régler les créances des éleveurs qui ont eu lieu avant le 1er juin grâce au financement par les repreneurs des stocks en cours. Ce qui représente une valeur de 17 à 19 millions d'euros », a-t-il déclaré, rapporte l'agence Actuagri. « On parle de 100 % des créances des éleveurs Doux », a insisté celui qui préside aussi Sofiprotéol. Cette offre prévoit « dans un deuxième temps », de rembourser les créances des intermédiaires, notamment des coopératives.
L'offre de Sofiprotéol est en concurrence notamment avec celle de Charles Doux qui espère une continuation de son entreprise. « Si Doux remporte la mise, les éleveurs ne verront pas la queue d'une cerise d'une créance », a lâché Xavier Beulin.
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