La CFDT du groupe Doux, majoritaire, appelle mardi dans une lettre ouverte le PDG du groupe, Charles Doux, et Xavier Beulin, président de Sofiprotéol, à dépasser leurs « oppositions formelles » afin de « sauvegarder la plus grande partie de l'outil industriel et commercial du groupe Doux ».
Le pôle frais du volailler breton a été placé le 1er août en liquidation judiciaire, et les éventuels repreneurs ont jusqu'au 10 août pour déposer leurs offres auprès du tribunal de commerce de Quimper.
« Il est de votre responsabilité de vous engager avant le 10 août dans un processus de dialogue constructif et transparent », écrit aux deux challengers la CFDT dans une lettre ouverte. Le syndicat se dit convaincu « qu'il est encore possible de rechercher une solution coordonnée et cohérente à partir de chacun de vos projets ».
« Monsieur Doux, vous ne pouvez pas vous désengager de l'avenir de la branche frais ; sa situation actuelle résulte directement de vos choix de gouvernance, votre créancier principal n'y a pas non plus intérêt », ajoute la CFDT.
« Monsieur Beulin, avec l'ensemble des acteurs de la filière, repreneurs potentiels que vous fédérez, vous avez intérêt à éviter un nouvel affaiblissement de la filière avicole en recherchant une solution concertée et éviter un dépeçage a posteriori sans logique économique ni industrielle », poursuit la CFDT.
Xavier Beulin, président de la FNSEA, est aussi président de Sofiprotéol, l'établissement financier de la filière oléagineuse. Son offre à la reprise de Doux, en concurrence avec celle de Charles Doux adossé à la banque Barclays, a été en partie rejetée par le tribunal de commerce de Quimper.