Le virus de la grippe aviaire H7N9 a contaminé 61 personnes en Chine, dont 14 sont mortes, à la suite d'un nouveau cas et à un décès supplémentaire rapportés le lundi 15 avril 2013 par le bureau de la santé de la province du Jiangsu (est).
Dimanche, l'agence Chine nouvelle avait fait état de la propagation de la maladie à une nouvelle province du centre du pays, le Henan, à la suite de son apparition la veille à Pékin. Tous les autres cas avaient auparavant été circonscrits à Shanghai et à trois provinces de l'est du pays.
La filière avicole en Chine a perdu plus de 10 milliards de yuans (1,24 milliard d'euros) dans la semaine qui a suivi l'annonce de la contamination d'êtres humains par ce virus qui, jusque-là, n'avait touché que des oiseaux, a rapporté le quotidien Global Times, qui a appelé les consommateurs à ne pas céder à la panique. « Le public devrait réprimer son angoisse afin d'éviter un désastre pour l'industrie de la volaille », selon un éditorial du quotidien qui appelle les Chinois « à faire preuve d'esprit collectif et à dépasser l'individualisme ».
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a souligné, la semaine dernière, qu'il n'y avait « aucune indication » d'une transmission d'homme à homme du virus. Mais le fait que de nombreuses volailles porteuses du virus ne présentent pas de symptômes pathologiques complique la détection des voies de transmission de la maladie.
Les mégapoles de Pékin et de Shanghai, qui comptent chacune plus de 20 millions d'habitants, ont pris des mesures pour tenter de circonscrire la contagion entre oiseaux, notamment la fermeture des marchés aux volailles vivantes et l'interdiction des courses et lâchers de pigeons, un passe-temps populaire en Chine.
Shanghai et d'autres grandes villes ont ordonné l'abattage de dizaines de milliers de volatiles. Des mesures qui, s'ajoutant à la psychose, portent de rudes coups à la filière avicole chinoise.