Michel Prugue, président de la Confédération française de l'aviculture (CFA) a présenté mardi à la presse le mécanisme de répercussion automatique au consommateur de la charge de l'alimentation animale des aviculteurs, qu'il souhaite voir se mettre en place.
L'organisation syndicale estime nécessaire d'augmenter les prix de vente à la grande distribution de 17 % pour compenser la flambée de la charge alimentaire entre février 2010 et 2011. « Les distributeurs ont accepté des hausses de 8 à 10 % lors des négociations commerciales, rapporte Michel Prugue. Les entreprises d'abattage-transformation demandent 7 % supplémentaires mais les distributeurs refusent. »
Face à cette situation, la CFA propose de mettre en place un pied de facture traduisant l'impact des variations de la charge alimentaire sur le prix des produits avicoles à la sortie de l'abattoir. Il évoluerait à la hausse comme à la baisse, et échapperait aux coefficients multiplicateurs qui s'appliquent tout au long de la filière.
La CFA craint que sans un tel dispositif, le système de contractualisation en place dans la filière avicole, explose. Jusqu'à aujourd'hui, lorsque le prix de l'aliment augmente, la charge est répercutée à l'entreprise d'abattage. Et c'est elle qui négocie ensuite avec la distribution.
« Aujourd'hui, des entreprises menacent les éleveurs de suspendre ce système », prévient Michel Prugue. Ce qui reviendrait à ne laisser peser l'augmentation du prix de l'aliment que sur les épaules des éleveurs.
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mercredi 23 mars 2011 - 19h24
L'augmentation du prix de l'aliment pour les épaules des éleveurs c'est déjà fait sur mes élevages et je n'ai rien pu faire.