Mille cinq cent agriculteurs aveyronnais, dont 200 élus ruraux, se sont rassemblés sous la pluie, mardi 26 au soir, sur la place d'Armes de Rodez (Aveyron) pour manifester leur mécontentement contre le nouveau projet du gouvernement de classement des communes en zones vulnérables en matière de nitrates. Beaucoup avaient apporté une pancarte routière de sortie de leur commune, barrée d'un trait rouge, pour symboliser la fin de l'agriculture.
Sur les 3.888 communes françaises supplémentaires classées en zones vulnérables, 160 sont en Aveyron. Or, preuve que les Aveyronnais avaient fait de gros efforts pour atteindre les seuils demandés, les communes classées dans le département étaient 99 en 2002, 54 en 2007 et 10 en 2012 !
Pendant deux ans, les agriculteurs du bassin Adour-Garonne avaient en effet travaillé sur la question, avec l'ancien préfet coordonnateur de bassin et toutes les instances agricoles des Régions Aquitaine et Midi-Pyrénées, et un arrêté avait été pris le 31 décembre 2012, pour délimiter les nouvelles zones vulnérables. Cet arrêté libérait 44 communes aveyronnaises des zones vulnérables pour n'en laisser plus que 10. Le nouveau projet remet tout en question.
« Le gouvernement entrave l'avenir de plus de 5.000 exploitations agricoles en Aveyron, avertissent les manifestants. Avec ce nouveau zonage, ce sont les élevages et les petites exploitations, plombées par des contraintes nouvelles et donc moins à même d'investir avec réactivité, qui en seront les premières victimes. Nos responsables syndicaux ont prévenu les services de l'Etat. Tous les jours, toutes les semaines, tous les mois, ils nous trouveront en travers sur ce dossier. »
bravo les aveyronnais
samedi 30 août 2014 - 22h48
au moins eux , ils réagissent et n'acceptent pas les aberrations administratives. Ce n'est pas comme chez nous dans les Landes. Ma commune est boisée à 55 % Il y a un seul élevage intensif de canard à gaver et un troupeau de 50 vaches à viande.On passe en zone vulnérable alors qu'il n'y a pas un seul cours d'eau continu. Tout ça pour faire plaisir à Bruxelle.