«Le temps de la vérité est rétabli», a affirmé la FNSEA, vendredi, dans un communiqué, après la relaxe des huit prévenus dans l'affaire Unigrains par le tribunal correctionnel de Paris.
«Aujourd’hui les juges, en droit, ont relaxé des hommes qui ont toujours voulu donner le meilleur d’eux-mêmes à l’agriculture française. La FNSEA salue cette décision juste, à même de redonner espoir et sérénité et de rétablir des dirigeants dans leur honneur», poursuit-elle.
«Des concurrents syndicaux ont voulu jeter le discrédit sur la gestion de la solidarité céréaliculteurs-éleveurs à leur seul profit médiatique. L’unité du monde agricole n’est pas une affaire de tribunal, c’est une affaire d’engagement et de responsabilité entre des filières qui ont besoin les unes des autres», conclut le syndicat.
La Fop (Fédération des producteurs d'oléagineux et de protéagineux) a considéré, dans un communiqué, qu'à la suite du verdict qui lui a été favorable, dans le cadre d'une attaque de la Fop par l'OPG (Organisation des producteurs de grains, branche de la Coordination rurale), le verdict dans l'affaire Unigrains constitue «une seconde défaite judiciaire pour la Coordination rurale».
Pour la Confédération paysanne, les anciens dirigeants d’Unigrains et de la FNSEA «ont bénéficié de la mansuétude du procureur qui, malgré les pratiques critiquables, n’avait pas souhaité les qualifier en droit».
«Il faut également dire que les agissements des dirigeants d’Unigrains avaient été "couverts" par toute une série d’anciens ministres ou d’anciens directeurs de cabinet de ministres», ajoute-t-elle.
L'organisation syndicale «regrette que la Justice n’ait pas saisi l’occasion de donner un coup d’arrêt aux systèmes de financements de la FNSEA».
«Cette décision couvre des pratiques qui font perdurer une discrimination au profit du syndicat qui contrôle la quasi-totalité des organisations et organismes agricoles et qui s’en sert pour conforter une position dominante et excluante», estime la Confédération paysanne.
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