A la veille du sommet européen qui doit définir le cadre du bilan de santé de la Pac, la FNSEA et l’association des agriculteurs allemands (Deutscher Bauernverband, DBV) appellent les ministres de l'Agriculture des Vingt-Sept à ne pas démanteler la Pac.
«Toute décision, qui affaiblirait, voire saperait, la situation financière des exploitations agricoles, doit être proscrite», souligne un communiqué commun du 17 novembre. «La Pac est essentiellement économique et elle doit garantir la sécurité alimentaire», soulignent les deux syndicats.
Pour eux, le maintien d'une Pac efficace suppose une utilisation des instruments de stabilisation des marchés de manière flexible et efficace, aussi bien dans l’Union européenne que sur les marchés à l’exportation.
«Les marchés du lait, qui font actuellement face à une importante pression sur les quantités et les prix, ne peuvent pas subir de nouvelles contraintes, comme par exemple une augmentation automatique des quotas laitiers», indiquent les deux syndicats.
Ainsi, la FNSEA et le DBV exigent le report dans le temps d’une augmentation des quotas, «qui ne devra de toute façon avoir lieu qu’après la conduite d’une analyse détaillée de la situation sur les marchés».
Ils s'opposent également à tout transfert des aides du premier pilier (soutiens aux marchés) vers le second (développement rural) de la Pac.
Enfin, ils souhaitent que les critères de conditionnalité soient limités à des règles «compréhensibles et strictement nécessaires».